5 novembre 1982: assassinat de Nubar Yalim
Le 5 novembre 1982, le poète et révolutionnaire Nubar Yalimian était assassiné par les services secrets turcs en Hollande.
Nubar Yalim (Yalimian) est né en 1960 à Mardin, dans le Sud-Est de la Turquie. Très jeune, il participe activement aux mouvements de gauche, pour la défense des pauvres et de la classe ouvrière de Turquie. Passionné par la littérature, il travaille dans plusieurs journaux clandestins dans lesquels il publie des textes politiques et des poèmes en langue turque et arménienne.
Il est également un militant actif contre l’Etat fasciste turc qui opprime les minorités kurdes, alévies et arméniennes. Dans le sillage d’Armenak Bakırcıyan (tué par la police turque en 1980), comme beaucoup des jeunes de cette génération d’Arméniens nés en Turquie après le génocide, il s’engage dans les partis révolutionnaires pour mener la lutte contre l’Etat turc. Membre du parti communiste TKP-ML ainsi que de sa branche armée le TİKKO, son nom est placé sur la liste noire du régime turc.
En 1978, Nubar s’exile aux Pays-Bas où il se consacre au journal arménien Baykar (Combat) et à la création de l’association de jeunesse arménienne de Hollande. Il ne cesse pas ses activités révolutionnaires et il fait même le lien entre les différentes organisations kurdes, turques et arméniennes. Cette position centrale dans l’organisation de la lutte internationaliste lui vaudra une traque sans relâche de la part des agents du gouvernement turc. C’est la collaboration des services secrets turcs et allemands qui permettra son assassinat le 5 novembre 1982 à Utrecht (Pays-Bas).
Selon certaines sources, le nom de combattant de Nubar Ozanyan serait inspiré du prénom de Nubar Yalimian et du nom de famille du général Antranik Ozanyan.
Le 26 avril 2015 en hommage au commandant Armenak Bakırcıyan, une stèle est dévoilée dans la région du Dersim en Turquie.
Sur la pierre tombale il est notamment inscrit : « A la mémoire de : Armenak Bakırcıyan, Hrant Dink, Manuel Demir, Nubar Yalimian, Kevork Chavush, Monte Melkonian, Antranik Ozanian et tous les héros sans nom ni tombe ».
Le monument a depuis été détruit par l’armée turque.