Luttes arméniennesMis en avant

25 novembre 1957 : Naissance de Monté Melkonian, militant révolutionnaire et héros national arménien.


Enfant, il voyage pendant une année avec ses parents en Europe puis en Arménie occidentale. Jeune homme, Monté décide de quitter définitivement sa Californie natale pour l’Iran, puis pour un Liban en pleine guerre civile.
Là-bas, il participe pendant deux ans aux actions d’auto-défense de Bourj Hammoud (quartier arménien de Beyrouth créé sur le camp de réfugiés, survivants du génocide des Arméniens) alors menacé par la mouvance extrémiste des phalanges libanaises et par des milices maronites. C’est au Liban qu’il rencontre sa future épouse, Séta, elle-même militante de la lutte d’émancipation arménienne.



Durant cette période, il se rapproche des groupes armés marxistes de la diaspora arménienne. Il rejoint ainsi l’ASALA (Armée Secrète Arménienne de Libération de l’Arménie) dont il devient très vite l’une des figures clef.
Il y mène les tentatives d’assassinat sur les ambassadeurs de Turquie en Italie et en Grèce. Il est l’architecte du plan d’assassinat du consul de Turquie à Genève. C’est lui qui entraîne le commando Van, qui occupe le consulat de Turquie à Paris en septembre 1981.
Au milieu des années 1980, après la scission au sein de l’ASALA où il s’oppose avec Alec Yenicomchian aux attentats aveugles commandités par Hagop Hagopian, il se rend en France où il sera arrêté par la police. Monté Melkonian est condamné à 6 ans de prison, officiellement pour détention illégale d’arme. Incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes, puis à la centrale de Poissy, Monté côtoie d’autres militants révolutionnaires emprisonnés.
Peu de temps après sa sortie de prison, il se rend en Arménie soviétique pour y continuer sa vie comme historien. Il rédige également un ouvrage politique majeur pour la pensée révolutionnaire arménienne : « The Right to struggle » (Le droit de lutter).
Un an après son arrivée, dès 1991, il se met au service des forces de défense du Haut-Karabagh et devient l’un des chefs militaires les plus victorieux de cette guerre de libération. Alors qu’il est le commandant du détachement armé de Martouni, Monté Melkonian est tué durant des combats contre l’armée azerbaïdjanaise, le 12 juin 1993.
La distinction de Héros national de l’Arménie, la plus haute décoration remise par la République d’Arménie, lui est attribuée à titre posthume.
Le combattant arménien et militant politique qu’il était, a marqué l’histoire de la lutte du peuple arménien pour ses droits. Ses positions politiques fortes pour la justice consécutive au génocide et en faveur du droit à l’autodétermination du peuple arménien en général, et d’Artsakh en particulier, résonnent toujours aujourd’hui pour répondre aux défis du présent.