Dersim d’Antranik Yeritsian
Carnets de voyages chez les Kizilbaches et les Mirakians (1888 et 1895)
Antranik Yeritsian
Texte présenté par Jean-Pierre Kibarian et Erwan Kerivel
Traduit de l’arménien par Jean-Pierre Kibarian
Société bibliophilique Ani
Le Dersim : une région au Nord de Kharpert comprenant encore, à la fin du XIX e siècle, des zones
indépendantes que l’Empire ottoman n’a jamais pu administrer. Kurdes Kizilbaches et Mirakians
(des Arméniens organisés en tribus féodales exactement comme les Kurdes, mais ayant gardé leur
religion et leur langue) y règnent en maîtres en suivant leurs propres coutumes. Un monde à part où
la population s’est toujours battue et a vaincu les Ottomans.
L’auteur livre dans cet ouvrage un récit de ses deux voyages ainsi qu’un précis ethnographique
présentant la topographie de la région, mais aussi l’ensemble des pratiques sociales de ses habitants
(organisation sociale, structure des maisons, fiançailles et mariages, croyances, médecine, etc.).
Ce texte, initialement paru à Tiflis en 1900, est donc capital d’un point de vue ethnologique et
historique et apporte à ces disciplines des savoirs nouveaux que la traduction en français de Jean-
Pierre Kibarian, les notes d’Erwan Kerivel, les illustrations, la carte et les riches annexes permettent
de porter à la connaissance de tous. Il permet en particulier de réexaminer l’idée que l’on se fait
souvent de la soumission des populations de l’Empire. L’histoire montre l’exemple des habitants du
Dersim qui ont refusé toute allégeance et ont toujours constitué un cauchemar pour la Turquie.
Antranik, Dersim, Carnets de voyages chez les Kizilbaches et les Mirakians (1888 et 1895).
Texte présenté par Jean-Pierre Kibarian et Erwan Kerivel, traduit de l’arménien par Jean-Pierre
Kibarian.
Société bibliophilique Ani, 2017, 250 p., 28,5 €. chkibarian@gmail.com